Response De Monsievr Le Cardinal De Sovrdis à La Lettre De Monseigneur Le Prince
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■ ■ ■ ■ »i «u'n ] | -. i (,n^ ^J'fC PËJUMISSION, /fectîà^lOff/^ô) ^•^ RESPONCE DE MON- nfteur le Cardinal de Sourdis à la lettre de Monfeignetir le Prince.
SONSEIGNEVR, I l'ay receu celle qu'il vous a p pieu me faire l'honneur de ^ m'efcrire du ii. du palle;: bienmerryde vcoirlacon- rmuation de ce qui ne fe dtbuoic point Commencer, &c veux toûfiours efpercr que vous prendrez des confcils plui doux&: moins dommageable à celï Eftat.Vous m*auezalâveritécenu quel'-^ que propos furie ne fcay quels d...efori d r e p re t e n d u s , rn a i s f e ft i m o i s c o m me rouliours femblableavQus mcfmes^ vous tenant inrereifé au blerfdu Roy>; V'bus alliez, cônfîderant quels remè- des on pourroit apporteraux inconue* nients que la licence du temps à accou* ftumé d'apporter aux grands Empires A ij . / 4 •ayant eftimé que vos defleins demcu» roicm dedans l'ordre. Ne m'eftant ia- mais imaginé, que vous Monfcigncur, quieftes au premier rang dcuflîez ouïr les pernicieux aduis de ceux qui pré- tendent fe feruir de voftre autorité, pour augmeter les broUilleries 6£con- fufions qui nous arriuent, & du peu de rcrpeétô^obeiffance, que Ton porte a leursMajeftçzPourleregard des plain- tes que vous formez fur Tadminiftra* tion 5c gouuernemenr^ Ton ne peult auec vérité dire qu'il foit empiré depuis larcgçncç delà Royne,Elleadefchar- gèle peuple de beaucoup de daces èc fubfidesjdequoy cefte Riuiere de Ga- ronne s'eft refentie^ê^ pour le rcfte de la France en vnfcul article de cinq cens milefcus fur le fel, fans ncantmoins ^nioindrir les finances du Roy, Diçu luy a donné par voycs ordinaire^ Ia~ régence, depuis fa Majefté a defirç que vous fuflîçz auprès de fa per- sonne pour fe feruir de voftre confcil aux plus grands affaires ,mefmes lors que vous eftiéshors duRoyaume,ellc vpusçn^iouuertrçmree benignemet* 5 / ' ê^eftantvenu, vous à logé & gratifié de pluficurs grands biens faifts, bref, Monfeigneur elle vous a toufiours cAimé fuiuant voftre qualité Se merite« Vousaelleiamaisrefufé audiance en fonconfcil ni alleurs, de manière que vousvous pouuiez pafler de vous eflol- , gner de la cour pour former des plain- tes qui nous mettêt en' trouble, au lieu de remédier a nos maux, s'ils en auoiêt bcfoing, Monfeigneur ie vous fupplie confidcrcr que le médecin eft hây de tous, qui apporte vng remède au pa- ciant plus pernicieux quelemal,cxcu- fez fi ie vous en parle fi libremet, Thô- neurquevousmcfaidcsdeme dcmâ- dcr confeil m'y oblige, qui n'eft Cnon que vous demandiez de près Se de viue voix, 8ç que vous publiez de loing:^ Vous cognoiflez la bonté de la Rôy- ne, approchez vous de fa Majefté, Se vous vniiTez a fes finceres intenîionsj» afin qu'a ces Eftacs, qu'elle defire auec vous, nous puifiions vous Icruir a la gloire de DieUjbien Se repos de ceft E- ftatjie veux çroircMôfeignernsque les fécondes penfcçs reformeront les pre- A iij 6 mieres, Mcfmcs ayant vçu la douceur &c modération auec laquelle fa Majeflé ïefpond a volhe lettre imprimée Se darec d^^yne ville, ou depuis huift iours on a pris la Citadelle j,&: encore queU confideration durefped du Roy con- ftitueen fon bas aage^ vous adouciera rcfprit& vous fera prendre des voyes plus amiables pour remettre le tout en ir»eilleure dilpofition^ quoy attendanrj ieprieray Dieu pour vous , comme i'ay accouftamc.
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SONSEIGNEVR, I l'ay receu celle qu'il vous a p pieu me faire l'honneur de ^ m'efcrire du ii. du palle;: bienmerryde vcoirlacon- rmuation de ce qui ne fe dtbuoic point Commencer, &c veux toûfiours efpercr que vous prendrez des confcils plui doux&: moins dommageable à celï Eftat.Vous m*auezalâveritécenu quel'-^ que propos furie ne fcay quels d...efori d r e p re t e n d u s , rn a i s f e ft i m o i s c o m me rouliours femblableavQus mcfmes^ vous tenant inrereifé au blerfdu Roy>; V'bus alliez, cônfîderant quels remè- des on pourroit apporteraux inconue* nients que la licence du temps à accou* ftumé d'apporter aux grands Empires A ij . / 4 •ayant eftimé que vos defleins demcu» roicm dedans l'ordre. Ne m'eftant ia- mais imaginé, que vous Monfcigncur, quieftes au premier rang dcuflîez ouïr les pernicieux aduis de ceux qui pré- tendent fe feruir de voftre autorité, pour augmeter les broUilleries 6£con- fufions qui nous arriuent, & du peu de rcrpeétô^obeiffance, que Ton porte a leursMajeftçzPourleregard des plain- tes que vous formez fur Tadminiftra* tion 5c gouuernemenr^ Ton ne peult auec vérité dire qu'il foit empiré depuis larcgçncç delà Royne,Elleadefchar- gèle peuple de beaucoup de daces èc fubfidesjdequoy cefte Riuiere de Ga- ronne s'eft refentie^ê^ pour le rcfte de la France en vnfcul article de cinq cens milefcus fur le fel, fans ncantmoins ^nioindrir les finances du Roy, Diçu luy a donné par voycs ordinaire^ Ia~ régence, depuis fa Majefté a defirç que vous fuflîçz auprès de fa per- sonne pour fe feruir de voftre confcil aux plus grands affaires ,mefmes lors que vous eftiéshors duRoyaume,ellc vpusçn^iouuertrçmree benignemet* 5 / ' ê^eftantvenu, vous à logé & gratifié de pluficurs grands biens faifts, bref, Monfeigneur elle vous a toufiours cAimé fuiuant voftre qualité Se merite« Vousaelleiamaisrefufé audiance en fonconfcil ni alleurs, de manière que vousvous pouuiez pafler de vous eflol- , gner de la cour pour former des plain- tes qui nous mettêt en' trouble, au lieu de remédier a nos maux, s'ils en auoiêt bcfoing, Monfeigneur ie vous fupplie confidcrcr que le médecin eft hây de tous, qui apporte vng remède au pa- ciant plus pernicieux quelemal,cxcu- fez fi ie vous en parle fi libremet, Thô- neurquevousmcfaidcsdeme dcmâ- dcr confeil m'y oblige, qui n'eft Cnon que vous demandiez de près Se de viue voix, 8ç que vous publiez de loing:^ Vous cognoiflez la bonté de la Rôy- ne, approchez vous de fa Majefté, Se vous vniiTez a fes finceres intenîionsj» afin qu'a ces Eftacs, qu'elle defire auec vous, nous puifiions vous Icruir a la gloire de DieUjbien Se repos de ceft E- ftatjie veux çroircMôfeignernsque les fécondes penfcçs reformeront les pre- A iij 6 mieres, Mcfmcs ayant vçu la douceur &c modération auec laquelle fa Majeflé ïefpond a volhe lettre imprimée Se darec d^^yne ville, ou depuis huift iours on a pris la Citadelle j,&: encore queU confideration durefped du Roy con- ftitueen fon bas aage^ vous adouciera rcfprit& vous fera prendre des voyes plus amiables pour remettre le tout en ir»eilleure dilpofition^ quoy attendanrj ieprieray Dieu pour vous , comme i'ay accouftamc.
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Guest
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