Vie Et Ministère De Claude Brousson : 1647-1698 : Thèse
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— Brueys ; Hist. du fanatisme, pag. 275 et suiv. ^ 130 — s'est trouvé réduit, étant continuellement poursuivi à main armée quoy que tout le monde fut témoin de sa modération, lui, répon- dant, ne pouvoit habiter ny dans les villes ny dans les villages, estant continuellement poursuivy jusque dans les bois et dans les cavernes, en sorte qu'il s'est trouvé les trois mois entiers sans pouvoir entrer dans aucune maison ny nuit ny jour ; et quand, dans cette extrémité et dans ce trouble, il auroit e...u le malheur dans quelque moment de prêter l'oreille aux offres qui étoient alors faites aux Protestants des Cévennes par deffunct M. de Schomberg, général des troupes du Roy de la Grande-Bretagne ou par ses autres officiers, de leur envoyer quelque secours pour leur procurer du soulagement, il seroit dispensé de répondre sur ce sujet là par la paix de Ryswick et par la susdite déclaration de Sa Majesté. » Que néantmoins, sans se départir de la dite exception qui est péremptoire, luy, répondant, ajoute non-seulement que le déplo- rable état où il étoit alors réduit le rendoit digne de la clémence d'un Prince magnanime et généreux comme Sa Majesté ; que d'ailleurs luy, répondant, auroit imité la conduite de ceux dontle triste état les ayant engagés dans le party des alliés, s'en étoient ensuite retirés selon les semonces qui leur en étoient faites de la part de la Cour; qu'en effet, il est notoire dans la province de Languedoc qu'il a toujours été animé d'un esprit de paix et de modération, qu'il a toujours blâmé la conduite du sieur Vivons, qui avoit des intelligences avec le roi d'Angleterre par le moyen de ses officiers et autres personnes interposées ; qu'il a toujours .empêché, autant qu'il lui a esté possible, qu'il ne se commit aucune violence dans le Pays, et qu'afin qu'il parut bien à tout le monde qu'il estoit ennemy des violences, il a marché durant plusieurs années dans la dite province de Languedoc sans aucune arme, quoy qu'il fût continuellement dans des dangers extrêmes d'être tué ; qu'il empêchoit aussi qu'on ne portât au- cune arme dans ses assemblées, en sorte que tout le peuple catho- lique romain et des personnes même de la première qualité luy ont rendu un témoignage publicq qu'il étoit entièrement opposé à toute sorte de violence et au dessein de troubler l'État, se - 131 — réservant d'ajouter par une Requête plusieurs autres choses im- portantes pour sa justification sur ce sujet, et que pour les raisons cy-dessus exprimées il ne croit pas être obligé de déclarer, et puis a dit de faire une réponse plus particulière au sujet du susdit écrit, qu'il n'a voulu parafer ny reconnoître*.» La même demande lui ayant été renouvelée à Mont- pellier, le 31 octobre, il y fît la même réponse.
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